L'âme collective (d'après M. Gustave le Bon) 3. Cependant, cette théorie est remise en question par certaines recherches qui ont constaté que les personnes impliquées dans des émeutes des années 1970 étaient moins susceptibles que leurs pairs non-participants d'avoir des convictions antérieures[5]. Les foules actives peuvent être divisées en masses agressives, échappantes, avides ou expressives[2]. Ce manque de retenue augmente la sensibilité individuelle à l'environnement et diminue la prévoyance rationnelle, ce qui peut conduire à des comportements anti-sociaux[1],[5]. Par ailleurs, les meneurs des partis politiques sont des hommes d’intelligence très moyenne, mais qui sont des hommes d’action et d’habiles orateurs. Avec "Au-delà du principe de plaisir" et "Le moi et le ça", il constitue une nouvelle façon de penser le fonctionnement du psychisme humain. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de … Ce manque d'attention libère l'individu de la nécessité d'un comportement social normal[1]. Ce texte « Psychologie des foules et analyse du moi » permet d’aborder la psychosociologie. « Ainsi la patente a pris la place de la taxe des maitrises et jurandes, et la taille est devenue contribution foncière… ». Dans ce domaine, les grands manipulateurs des foules font usage de mots adéquats qui exercent l’effet de la magie sur les esprits et les sentiments des hommes. Dans une foule, l'expérience émotionnelle globale partagée revient au plus petit dénominateur commun (PPDC), conduisant l'expression émotionnelle à des niveaux primitifs[1]. Durant la submersion, les individus dans la foule perdent leur sens de soi individuel et leur responsabilité personnelle. Ainsi, il n'existe pas de consensus quant à la classification des types de foules. A l’instar des êtres primitifs régis par l’esprit instinctif impulsionnel, la foule psychologique est l’objet d’irritations et d’excitations diverses. De ce fait, les idées philosophiques et les théories les plus élaborées doivent être présentées sous une forme beaucoup moins subtile, et dépouillées de leur grandeur originale, pour accéder à l’esprit de conception primitive des foules, avec beaucoup de temps de retard. Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références Â». Elles sont, par contre, influencées par des images suggestives induites par de grossières associations d’idées (forme primitive de raisonnement). La naissance des idées dans l’âme des foules suit un long processus de préparation basé sur plusieurs facteurs lointains liés à la race, les traditions, les institutions et l’éducation. En psychologie sociale, cet effet leader concerne aussi ceux qui ont la capacité de prise de parole publique (expert, militant, journaliste…) générant un effet d', Understanding crowd behaviours. Le travail de Taine a, en particulier, contribué à modifier les opinions de ses contemporains sur les mesures prises par la foule lors de la Révolution de 1789. Le caractère d’automatisme pourrait frapper les assemblées excitées et hypnotisées, dans des circonstances exceptionnelles, et les amener à approuver et décréter des lois et des conventions les plus homicides. Aussi, un avocat habile cherche avant tout, dans sa plaidoirie, à acquérir à sa défense les membres influents du jury possédant le pouvoir d’orienter la décision générale. La psychologie des foules est un monument du domaine de la psychologie. Dépourvues de tout esprit critique, les foules ne peuvent que manifester une crédulité extrême. Les réformateurs juridiques motivés par la théorie évolutionniste de Darwin, en particulier dans le royaume d'Italie, ont fait valoir que les systèmes sociaux et juridiques d'Europe avaient été fondées sur des notions archaïques de la raison naturelle, ou la morale chrétienne, et ignoré les lois irrévocables de la biologie de la nature humaine. Un exemple plus moderne implique les sit-in pendant le mouvement des droits civiques. Dépourvus de toute volonté personnelle, les membres d’une foule se tournent vers le ‘leader’ qui en possède une. Cette dernière apparait sous forme d’actes d’abnégation, de sacrifice de l’intérêt personnel et de dévouement absolu. Cette absence totale de direction de l’opinion, et en même temps la dissolution des croyances générales, ont pour résultat final un émiettement complet de toutes les convictions, et l’indifférence croissante des foules pour ce qui ne touche pas nettement leurs intérêts immédiats. La constitution mentale héréditaire marque par son sceau la façon de penser, de se comporter et de sentir des foules, et par conséquent, les théories politiques et les organisations sociales. Selon l’auteur, l’âme de la race (l’ensemble de caractères communs que l’hérédité impose à tous les individus d’une race) est le substrat inconscient sur lequel se superposent les caractères spéciaux que la foule peut acquérir en des circonstances particulières. Ce pouvoir puissant qui fait que les idées se transmettent d’un esprit à un autre par l’intermédiaire d’une force invisible comme une onde magnétique ou télépathique. Social Problems. De nos jours, ce constat est très manifeste dans l’impact des mass-médias, de l’internet et des nouvelles technologies d’information sur les esprits et les psychologies. Selon l’auteur, cette ligne de rupture brutale entre l’ancien monde en ruine et le nouveau en gestation nous révèle qu’un changement radical s’est opéré dans l’âme du peuple, dans le fond héréditaire des croyances et pensées. Résumé du livre de Gustave Le Bon La psychologie des foules : l’auteur analyse les mécanismes psychologiques, les processus cognitifs et les forces morales qui conditionnent et orientent le comportement de la foule, et comment celle-ci transforme des individus conscients, libres et responsables en des êtres inconscients, aliénés et instinctifs, capables, selon l’excitant du moment, de crimes les plus odieux, mais aussi d’actions les plus nobles. Freud stipule qu’il n’y a pas d’opposition stricte entre la psychologie individuelle et la psychologie des foules. Le temps seul se charge de changer les traditions une fois leur utilité perdue. Les foules agressives sont souvent violentes et concentrées vers l'extérieur. Les membres d'une foule sont davantage convaincus par le phénomène d'universalité, décrit par Allport, selon lequel l'idée que si tout le monde dans la foule agit de telle et telle manière, elle ne pourra pas se tromper[2]. Les délibérations des jurés, comme toutes les foules, sont susceptibles d’être manipulées par un prestige, une image, ou une mise en scène stimulant soit des émotions de bienveillance et d’indulgence, ou bien des sentiments de répugnance et de haine. Gestion des ressources humaines Industries Psychologie et complexité Statistiques référentielles Les phobies - Cours de licence psychologie à l'UCA. La théorie de la convergence[15] soutient que le comportement de la foule n'est pas un produit de la foule, mais la foule est un produit de la rencontre des individus semblables[2],[5]. Louvain-la-Neuve : Université de … , Bienvenue à nouveau sur Des Livres Pour Changer de Vie  ! Avez-vous lu La psychologie des foules ? Les petits esprits détestent les détails ennuyeux, et préfèrent plutôt les généralités et la condensation des faits, des images et des opinions. Ce champ concerne les comportements et les processus de pensée des membres individuels de la foule, et de la foule comme une entité[1]. « La vérité se rencontre du côté du plus grand nombre ». C’est dans le temps que s’accomplissent les évènements légendaires, et c’est dans sa tombe que s’ensevelissent les empires les plus invincibles. Cet ouvrage a servi de base à de nombreux psychanalystes comme Freud dans « Psychologie des foules et analyse du Moi » ou plus récemment Didier Anzieu dans « Le groupe et l’inconscient : l’imaginaire groupal ». C’est sur le prestige, exercé sur les masses, que se sont bâties les grandes religions, les gloires des empereurs et les exactions des despotes les plus redoutables. Là où le mercantilisme de Lebon sait utiliser l'émotion du contexte historique de 1895, pour le père de la psychanalyse, l'œuvre de sa vie n'accepte aucun opportunisme politique. Les foules sont un amalgame d'individus, qui tous appartiennent à différents groupes en conflit. On y rencontre une tendance invariable à résoudre les problèmes sociaux les plus compliqués par les principes abstraits les plus simples, et par des lois générales applicables à tous les cas. La psychologie des foules, est une branche de la psychologie sociale. C’est ainsi que des idées développées par les philosophes des Lumières n’ont pu « descendre » dans les foules, qu’après plusieurs décennies, mais qu’une fois installées dans les esprits, elles ont suffisamment bouleversé les foules pour être à l’origine de la Révolution. La population, qui vit maintenant dans des villes denses et industrialisées, comme Milan et Paris, a vu le développement de l'ampoule, de la radio, de la photographie, du télégraphe, de la bicyclette, du téléphone, et du système de chemin de fer. Les foules peuvent être actives ou passives. Combien le notez-vous ? En cela des médias indépendants et non prosélytisme sont les garants justement. La psychologie des foules explique leur irrationalité.Gustave Le Bon montre en effet dans Psychologie des foules que le comportement d’une masse d’hommes diffère de ceux d’individus isolés. L'étude psychologique des phénomènes de foule, qui a débuté des décennies antérieures à 1900 comme la culture Européenne, a été imprégné de pensées de la fin de siècle. Moscovici a élargi cette idée, discutant sur la façon dont des dictateurs tels que Mao Zedong et Joseph Staline ont utilisé la psychologie de masse pour se placer dans cette position de « chef de horde Â»[6]. III- Psychologie des foules et analyse du moi (1921) • Introduction Dans la vie psychique de l’individu pris isolément, l’Autre intervient très régulièrement en tant que modèle, soutien et adversaire, et de ce fait la psychologie individuelle est aussi d’emblée et simultanément, une psychologie sociale. Un raisonnement, exigeant un effort de réflexion, est contreproductif et constitue une entrave au désir immédiat de la foule : il faut au contraire une idée d’exception, d’une puissante intensité émotionnelle, pour séduire et persuader une foule psychologique. L’exploitation des foules psychologiques a, peut-être, pris d’autres formes plus délicates, mais l’on découvre derrière, les mêmes mécanismes que ceux expliqués dans le livre. Cette moralité informelle est, souvent, stimulée par l’invocation des sentiments de gloire, d’honneur, de religion et de patrie. La théorie du comportement des foules de Sigmund Freud est principalement composée de l'idée que de devenir membre d'une foule sert à déverrouiller l'inconscient. La théorie de la norme émergente soutient que les foules ont peu d'unité à leur début, mais après une certaine période, les membres clés suggèrent des actions appropriées, et les autres membres, en suivant cette direction, forment la base des normes de cette foule[5]. Cette dernière étant aussi appelée psychologie des foules. Bien qu'il soit difficile de lier directement ses œuvres au comportement d'une foule, on peut dire que ses pensées ont stimulé une étude plus approfondie du comportement des foules. Ce qui change aussi fondamentalement aussi entre les écrits de Gustave le Bon et aujourd’hui ceux sont les régimes politiques, qu’on le veuille ou non même si des poches d’obscurantisme sont à moins de 4h de vol ou 1h d’un porte d’avion, il y a plus de Démocratie et un niveau de pauvreté moindre en 2015 qu’il n’y en avait 120 ans. La contagion fait référence à la propension des individus dans une foule de suivre aveuglément les idées et les émotions prédominantes de la foule. Une foule excitée, suggestionnée de commettre un acte cruel, qualifié légalement de crime dans des circonstances ordinaires, est convaincue qu’elle répond à un devoir sacré et légitime, un acte patriotique et méritoire. Cet état d’âme propre aux êtres ‘diminués’ psychiquement et intellectuellement pousse les foules à chercher la sécurité et la stabilité auprès des croyances établies ou auprès d’une autorité forte et protectrice. J’aime beaucoup “Influence” de Robert Cialdini également (très accessible). Son système est de nature dynamique. Autre exemple les régimes des mollah en Iran ont bcp de soucis à se faire car cette jeunesse savent que d’autres façon de penser sont possibles. Le psychologue social américain Leon Festinger et ses collègues ont élaboré le concept de désindividualisation en 1952. Les foules échappantes sont caractérisées par un grand nombre de personnes paniquées essayant de se retirer d'une situation dangereuse. Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute recevoir mon livre "Vivre la vie de vos rêves avec votre blog" : L'attitude à l'égard des foules a subi un ajustement avec la publication de six volumes d'Hippolyte Taine de The Origins of Contemporary France (1875). La simplicité et l’exagération sont les deux traits de caractère communs à toutes les foules. Johnson, Norris R. "Panic at 'The Who Concert Stampede': An Empirical Assessment." Ces livres ont fait l’objet d’une sélection rigoureuse, je les ai tous lus et choisis parmi des centaines d’autres. Ce système repose sur l’immersion directe des étudiants, après quelques prérequis indispensables, dans le monde du travail. Le sujet est véritablement passionnant. Une sélection de livres rares et exigeants pour changer de vie. Translations in context of "psychologie des foules" in French-English from Reverso Context: Les principaux théoriciens de la psychologie des foules comprennent Scipio Sighele, Gustave Le Bon, Gabriel Tarde, Sigmund Freud, et Steve Reicher. Selon Gustave Le Bon, quel que soit le domaine de la manipulation (politique, publicité, guerres…), il est, toujours, aisé de faire accepter à la foule ciblée des assertions générales présentées en termes saisissants, quoiqu’elles n’aient jamais été vérifiées et ne soient peut-être susceptibles d’aucune vérification. Philosophie de la psychologie et psychanalyse chez Freud: enjeux épistémologiques contemporains ... A .Le contexte cliniue conduisant à l’étude du êve..... 410. Les foules peuvent réfléchir et remettre en question les idéologies provenant de leur environnement socio-culturel[2],[5]. Le raisonnement des foules suit un enchainement très simple et se caractérise par une association d’idées-images sans liens logiques. Le mécanisme adopté pour séduire une foule électorale repose sur les mêmes procédés : l’affirmation, la répétition, le prestige et la contagion. Gustave Le Bon souligne que l’art de conduire la foule est de glisser le contenu-message dans le contenant-image. Combien d’innocents (enfants, vieux) étaient massacrés par le simple motif d’appartenir à un groupe d’ennemis. Dans sa lutte éternelle contre la raison, le sentiment n’a jamais été vaincu ». Les idées présentées d’une manière déterminée, affirmative, simple et dégagée de tout raisonnement ou de toute preuve pénètrent sans grande difficulté dans l’esprit des foules. Gustave Le Bon rappelle que « ce que l’observateur voit alors, ce n’est plus l’objet lui-même, mais l’image évoquée dans son esprit. Souvent associée au nom de Gustave Le Bon, qui s’en est abusivement auto-proclamé l’inventeur, elle a été pendant longtemps disqualifiée en raison du caractère raciste et élitiste de ce dernier. ” 1. Merci pour les ouvrages proposés. Il est admis que les êtres inférieurs (les moins développés psychologiquement et intellectuellement) développent une imagination représentative très active, fortement puissante et vivement impressionnable. Deux foules conventionnelles. Le simple soupçon est une évidence. Deux universitaires récents, Momboisse (1967)[8] et Berlonghi (1995)[9] se sont penchés sur le but de l'existence afin d'identifier différents types de foules. La foule ne sépare guère le subjectif de l’objectif. Les considérations présentées son encore fort intéressantes, même si ont doit les positionner aussi dans le contexte historique de son temps. Ce nom désigne tous les groupes composés d’individus de différentes classes sociales et d’horizons intellectuels les plus variés, formant sous l’influence de circonstances particulières une foule psychologique où les individualités conscientes s’effacent sous le joug de l’inconscience collective. Ces temps ne sont pas révolus. Le prestige n’accepte pas de discussion, bloque tout jugement et empêche le bon sens de distinguer la part de vérité ou d’erreur. 1 Je solliciterai d’emblée votre indulgence, à un double titre. L’homme moderne est de plus en plus envahi par l’indifférence. Le prestige ne se gagne pas par la persuasion et la bonté, mais par l’admiration. Pareillement, le socialisme du XIX° siècle ne fédère pas la classe ouvrière grâce à l’intelligence de la critique marxiste, mais parce que quelques mots d’ordre simplificateurs peuvent tenir lieu de slogan à la masse des moutons exaltés. Une foule expressive est un autre groupe important de personnes rassemblées dans un but actif. Ce sentiment englobe toutes les manifestations propres aux croyances religieuses : fanatisme, absolutisme, intolérance à l’égard des opposants, soumission aveugle, dogmatisme, conservatisme, extrémisme. Autres conceptions de la vie psychique collective 4. Cette culture urbaine « moderne Â» donnait l'impression de vivre dans un âge nouveau et différent. Pour Freud, la psychologie des foules réfère toujours à l'inconscient individuel. Psychologie des foules (1895). Gustave Le Bon (1841-1931) eut un immense succès et inspira jusqu’à Freud. Toutefois, si la foule est principalement liée à un groupe identifiable, les valeurs de ce groupe dictera l'action de la foule[5]. C’est le dogme du suffrage universel qui possède aujourd’hui le pouvoir qu’avaient, dans le passé, les dogmes religieux. cliquez ici pour recevoir le livre gratuitement ! Le médecin et anthropologue français Gustave Le Bon est devenu le théoricien le plus influent[1],[5],[6],[7]. Incapables de déceler les nuances, les foules ne connaissent ni le doute ni l’incertitude. R. Brown conteste l'hypothèse que les foules sont homogènes, suggérant plutôt que les participants existent sur un continuum, qui diffèrent dans leur capacité à s'écarter des normes sociales[2]. La théorie de l’évolution soutient le fait que l’on ne peut pas dissocier un être vivant de son passé qui constitue son identité. « Leur respect fétichiste pour les traditions est absolu, leur horreur inconsciente de toutes les nouveautés capables de changer leurs conditions réelles d’existence, est tout à fait profonde ». Norris Johnson, après avoir étudié une panique de 1979 à un concert de The Who, a conclu que la foule était composée de nombreux petits groupes de personnes, qui la plupart du temps essayaient de s'aider les uns les autres[5]. Les religions et les grands empires se sont construits, non pas par la promotion de la raison, mais avec des mots vagues tels l’amour de la patrie, la parole de Dieu, l’honneur et la gloire. Une foule peut attaquer un palais et tout y détruire, au nom d’une idée qu’elle-même ne comprend pas, sans qu’aucun de ses membres ne vole un seul objet du palais ! La race est le facteur puissant qui conditionne, avec ces lois héréditaires, toutes les suggestions sociales du moment. Gustave Le Bon affirme que l’état d’attente expectante des foules amplifie l’effet des suggestions par contagion et facilite la transformation des idées en actes. Les foules homogènes comprennent : les sectes ; les castes ; les classes. La solution à cette disconvenance consiste donc, selon l’auteur, dans la mise en place d’une instruction professionnelle promouvant l’esprit d’entreprise et d’initiative chez les jeunes. Là aussi, ce qui compte pour la foule n’est pas la nature humaine commune du chef, mais l’image que celui-ci évoque dans les esprits. Chez un hypnotisé (la foule), les images évoquant un souvenir douloureux, un personnage vénéré ou une gloire passée possèdent la vivacité des choses réelles. Le Bon a soutenu que les foules existaient en trois étapes: la submersion, la contagion, et la suggestion[5]. Il faut donc lire La psychologie des foules en remettant le texte dans son contexte. Si l’on trouve autant de formes de démocratie, de socialismes et de libéralismes que de nations, c’est à cause des divergences rencontrées au niveau des caractères de la race des peuples. Faudrait-il pour autant critiquer ce principe ‘universel’ de démocratie ? 1. Les Théories du livre La psychologie des foules sont toujours d’actualité et nous éclairent sur l’ensemble des phénomènes liés à la manipulation des masses. Le Bon évoque également les « meneurs de foule Â» à l'origine d'effet de cascade[10], notamment les cascades d'information[11] qui se produisent lorsque les individus, en carence d'information, imitent le meneur, celui qui semble savoir[12]. Elles peuvent manifester, par moment, un engouement ponctuel pour des idées transitoires ou des doctrines en vogue, mais leur influence n’est que passagère. La psychologie des foules est l’un de mes livre favoris en ce qui relève de la psychologie sociale. Les dénominations ont changé (électorat, public, audience, consommateurs…), mais les mobiles, les mécanismes et les facteurs d’influence et de manipulation des foules restent les mêmes. Sur ce terrain, fertilisé par les œuvres littéraires, philosophiques et scientifiques, se produit l’éclosion de nouvelles idées sous l’effet pressant d’autres facteurs immédiats : images, mots et formules. « Elles sont aussi incapables de volonté durable que de pensée ». . En outre, étant conscients des risques réels de manipulation, nous pourrions nous en préserver par l’adoption de comportements conscients, le recours à l’esprit critique et le développement de l’intelligence émotionnelle. III- Psychologie des foules et analyse du moi (1921) Introduction Dans la vie psychique de l’individu pris isolément, l’Autre intervient très régulièrement en tant que modèle, soutien et adversaire, et de ce fait la psychologie individuelle est aussi d’emblée et simultanément, une psychologie sociale. La nature instinctive et impulsionnelle des foules ne signifie pas qu’elles ne sont pas susceptibles de moralité ‘vertueuse’. III- Psychologie des foules et analyse du moi (1921) • Introduction Dans la vie psychique de l’individu pris isolément, l’Autre intervient très régulièrement en tant que modèle, soutien et adversaire, et de ce fait la psychologie individuelle est aussi d’emblée et simultanément, une psychologie sociale. Je ne décris pas un monde bisounours, les manipulations par internet sont possibles et existent aussi sauf qu’il y a toujours un moyen d’aller rechercher d’autres informations et c’est la démultiplication des sources qui permettent de limiter les obscurantismes. Cette inadéquation entre la réalité professionnelle et le contenu des études augmente le nombre de chômeurs révoltés (armées de prolétaires anarchistes) et prépare le terrain à un malaise social pouvant exploser à tout moment. Ces piliers ne subissent de changement qu’au prix exorbitant d’une rupture douloureuse (grands bouleversements), lorsque la croyance a perdu presque entièrement son empire sur les âmes. Elle peut parcourir successivement la gamme des sentiments variables les plus contradictoires, mais elle est toujours sous l’influence des excitations du moment. Il était donc d’un grand intérêt pratique, du point de vue de Gustave Le Bon, d’analyser, par les procédés scientifiques les plus rigoureux, les mécanismes psychologiques et intellectuels qui sous-tendent le dynamisme des foules, et de poser, ainsi, la pierre angulaire d’une nouvelle discipline du savoir, capable d’éclairer un grand nombre de phénomènes historiques et économiques, qui restaient jusqu’à là, totalement inintelligibles. Un livre qui complète bien cette lecture et adresse quant à lui les biais du cerveau humain de manière générale : “Thinking Fast and Slow”, de Daniel Kahneman. Ces personnes qui attirent l'attention, et l'absence de réponse négative de l'ensemble de la foule fait qu'ils obtiennent implicitement légitimité[1]. Écrit en 1895 par Gustave Le Bon (1841-1931), La psychologie des foules est un monument dans le domaine de la psychologie et reste une référence, un socle incontournable, pour toute personne souhaitant comprendre ou "ressentir" l'âme des foules. Le mécanisme pour convertir les foules à une croyance ou les rendre adeptes d’une idée repose sur l’affirmation, la répétition et la contagion. Ceci n’est pas qu’inconvénient, l’histoire humaine serait un livre vide sans âme ni couleur s’il n’y avait pas tout cet héritage légué sous forme de monuments, d’œuvres d’art et de bibliothèques, dont l’inspiration première était, justement, les illusions religieuses, politiques et sociales. La plupart des légendes et des mythes ont été créés par la déformation d’événements ordinaires. Les foules sont foncièrement conservatives, le changement de leurs idées fondamentales se fait lentement durant plusieurs générations. C’est principalement les termes les plus mal définis (démocratie, liberté..) qui exercent une grande fascination sur les masses, par les illusions de bonheur et du bien-être qu’ils font miroiter. Il s’agit souvent d’un homme d’action, rarement de pensée, un rhéteur subtile, ayant lui-même une foi inébranlable, une volonté de fer et prêt à tout sacrifier pour les idéaux qu’il défend. Il traduit cette théorie, psychologiquement erronée mais communément admise, que beaucoup d’hommes réunis sont bien plus capables qu’un petit nombre de prendre une décision intelligente et libre sur une question donnée. Les foules sont régies par une « unité mentale » et « une âme collective », transitoires, qui fusionnent et orientent tous les individus, dans la même direction. Ces deux facteurs augmentent en fonction de la taille de la foule[2],[3]. La psychologie des foules met, aussi, à notre disposition un excellent outil d’analyse qui nous aiderait à diagnostiquer, plus rationnellement, les phénomènes nouveaux relatifs à la recrudescence de la criminalité des masses, le retour du terrorisme religieux et les malaises sociaux sur fond de crises (sociales, financières et identitaires). L’infériorité mentale de toutes les collectivités, quelle que puisse être leur composition, est une évidence dont nous avons démontré la preuve. Un produit, aussi banal soit-il, est associé à l’image d’une célébrité (acteur, sportif…) qui en assure la promotion par son prestige dominant les esprits. Cet état dérive d’une âme archaïque inconsciente et, de surcroît, de nature primitive. Cette appartenance à un groupe est rendue notable par la confrontation avec d'autres groupes, un phénomène relativement courant pour les foules[1]. De plus, la psychologie collective se résume à l'étude des foules et plus particulièrement de deux foules : l'armée et l'église. En général, les chercheurs en psychologie des foules se sont concentrés sur les aspects négatifs de celles-ci[5], mais les foules ne sont pas toutes négatives de nature. Les foules avides se produisent quand un grand nombre de personnes se battent pour des ressources limitées, comme les foules qui allaient piller, après l'ouragan Katrina en 2005. La rigueur scientifique des analyses est discutable. Le Bon affirme que : « Ce qui a agi sur l’âme des foules, ce sont des illusions et des mots. L’auteur observe que « les écrivains, autrefois directeurs de l’opinion, ont perdu toute influence, et les journaux, jadis porte-parole des régimes au pouvoir, ne font plus que refléter l’opinion des foules. cliquez ici pour recevoir le livre gratuitement ! 4 (October 1987): 362–373. Des mots surtout, ces mots chimériques et puissants dont nous montrerons bientôt l’étonnant empire ». Ce comportement provient d'une inconscience archaïque partagée et est donc non civilisée de nature. Cet ouvrage est une référence pour ouvrir les yeux sur les biais psychologiques des foules : il appartient bien sûr à chacun d’analyser / modérer certaines des conclusions. C’est sur ce terrain que se superposent d’autres facteurs immédiats (images, mots, illusions..) pouvant manipuler l’âme de la foule et la pousser à l’action dans une direction bien déterminée. Une foule électorale, sous l’effet de l’égalisation mentale, n’est pas prédisposée intellectuellement à suivre une argumentation étayée par des chiffres et des évidences; les réunions électorales ne sont, souvent, que des affirmations, des invectives, des intimidations, des acclamations et des hurlements.